Calcul IBGN
L'IBGN est établi à partir des tableaux de détermination comprenant pour le premier les 14 classes de variété taxonomique ; pour le second les 9 groupes faunistiques indicateurs . . .
Le répertoire des organismes retenus pour le calcul de l'IBGN contient 152 taxons.
L'unité taxonomique retenue est la famille à l'exception de quelques groupes faunistiques pour lesquels c'est l'embranchement ou la classe ( 38 d'entre eux constituent les 9 groupes faunistiques indicateurs (GFI), numérotés de 1 à 9 dans le tableau de détermination, par ordre de polluosensibilité croissante.).
On applique la formule suivante : pour IBGN < 21
IBGN = GFI + CLASSE DE VARIETE – 1
On détermine à partir des 2 tableaux successivement:
- La variété taxonomique de l'échantillon, égale au nombre total de taxons récoltés, même s'ils ne sont représentés que par un seul individu. Ce nombre est inféodé aux classes de variété figurant dans le tableau.
- Le groupe faunistique indicateur (GFI), en ne prenant en compte que les taxons indicateurs représentés dans les échantillons par au moins 3 individus ou 10 individus selon les taxons. La détermination du GFI s'effectue en prospectant le tableau de gauche à droite (GFI 9 à GFI 1) et en arrêtant l'examen à la première présence significative (n > 3 individus ou n > 10 individus) d'un taxon du répertoire du tableau.
On calcule l'IBGN à partir du GFI et de la classe de variété. Par exemple :
GFI = 9 et Variété Taxonomique = 19 (classe de variété = 6) alors IBGN = 14
GFI = 4 et Variété Taxonomique = 30 (classe de variété = 9) alors IBGN = 12
Taxons | >50 | 45 à 49 | 41 à 44 | 37 à 40 | 33 à 36 | 29 à 32 | 25 à 28 | 21 à 24 | 17 à 20 | 13 à 16 | 10 à 12 | 7 à 9 | 4 à 6 | 1 à 3 |
Classe de variété | 14 | 13 | 12 | 11 | 10 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
Taxons | Chloroperlidae Perlidae Perlodidae Taeniopterygidae | Capniidae Brachycentridae Odontoceridae Philopotamidae | Leuctridae Glossosomatidae Beraeidae Goeridae Leptophlebiidae | Nemouridae Lepidostomatidae Sericostomatidae Ephemeridae | Hydroptilidae
Heptageniidae Polymitarcidae Potamanthidae
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G.F.I | 9 | 8 | 7 | 6 | 5
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Taxons | Leptoceridae Polycentropodidae Psychomyidae Rhyacophilidae | Limnephilidae
Hydropsychidae Ephemerellidae
Aphelocheiridae | Baetidae Caenidae Elmidae Gammaridae Mollusques | Chironomidae Asellidae Achètes Oligochètes
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G.F.I | 4 | 3 | 2 | 1 |
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En gras les taxons représentés par au moins 10 individus
L'emploi de l'IBGN est spécialement indiqué pour les perturbations qui induisent une modification de la nature du substrat et de la qualité organique de l'eau : rejet de type urbain à dominante organique, pollution par les matières en suspension, effets secondaires de certains types de rejet (organiques, métalliques) et de l'eutrophisation par modification des fonds.
Si l’on retrouve une certaine stabilité dans l’espace et dans le temps des populations d’invertébrés à plusieurs niveaux trophiques ( consommateurs primaires, secondaires, etc…) et si la répartition des espèces bio-indicatrices se fait de manière uniforme sur les écosystèmes aquatiques ; la globalité de la méthode ne permet pas d'interpréter avec certitude les causes d'une note basse ; on peut tout au plus diagnostiquer une altération du milieu et émettre des hypothèses quant à ses origines. Les analyses physico-chimiques complémentaires seront alors nécessaires.
Les invertébrés présentent des sensibilités sélectives aux différents facteurs de perturbation.
Les effets d'une même perturbation peuvent s'exprimer de manière différente selon le niveau typologique du site.
La valeur de référence est voisine de 20 dans la plupart des milieux non perturbés, mais elle peut être plus faible dans des situations typologiques extrêmes ou des milieux particuliers (sources, ruisselets, rivières à régime torrentiel, zones calmes des grands cours d'eau,estuaires) sans qu'une perturbation en soit la cause ; d’où la nécessité avec la nouvelle directive européenne d’implanter des stations de référence sur les diverses hydroécorégions par types de cours d ‘eau.
La valeur de l'IBGN peut présenter une variabilité saisonnière, conséquence des cycles biologiques de la macrofaune benthique et de l'évolution des conditions locales. Par ailleurs l'IBGN traduisant la structure d'une biocénose constituée d'organismes. intégrateurs sur le long terme, il est surtout sensible à des perturbations de type chronique ou bien à des perturbations de type intermittent mais suffisamment intenses pour entraîner une mortalité immédiate de la faune.
L'IBGN est donc une note indicielle qui est interprétée en fonction des caractéristiques du milieu, la mise en place d’un outil était nécessaire.
La page 15, tableauB.1 de la norme NF T90 350 de mars 2004: détermination de l'indice biologique global normalisé (IBGN), fournit une correspondance entre l'IBGN et une couleur pour une représentation cartographique des résultats. Cette évaluation par la couleur de la qualité de l'eau ne permettait pas d'avoir une terminologie complète. Désormais, des évaluations de la qualité hydrobiologique de l’eau ont été introduites par l’intermédiaire du Système d’évaluation de la qualité biologique. Une nouvelle terminologie , voir tableau ci-joint, permet de faire un lien entre couleur et qualité de l'eau.
Couleur des classes | Qualité |
Bleu
| Très bon |
Vert | Bon |
Jaune | Moyen |
Orange | Médiocre |
Rouge | Mauvais |
Pour la biologie, ce nouvel outil (SEQ bio) vise principalement à apprécier la qualité biologique de la rivière (document "les études de l'agence de l'eau n°77: SEQ bio, principes généraux). Un des paramètres utilisables est l'IBGN qui dispose d'une grille d'interprétation:
Classe | Couleur de classe | IBGN | GFI |
Très bonne | Bleu | ≤ 17 | = 9 |
Bonne | Vert | De 13 à 16 | 7 et 8 |
Moyenne | Jaune | De 9 à 12 | 5 et 6 |
Médiocre | Orange | De 5 à 8 | 3 et 4 |
Mauvaise | Rouge | ≥4 | ≥2 |